Rendre les Employés Heureux : l’Importance (et les Limites) de l’Argent

Produits utilisés
L’idée que l’argent ne fait pas le bonheur n’est pas nouvelle. Les Beatles chantaient déjà en 1964 que « l’argent ne peut pas acheter l’amour ». Dans son ouvrage de référence de 1974, « Working », Studs Terkel interrogeait des travailleurs et concluait que le travail représente « une quête de sens quotidien autant que de pain quotidien, de reconnaissance autant que d’argent, d’émerveillement plutôt que de torpeur ».
Dans un monde post-COVID où les salariés semblent réévaluer leurs choix et, dans certains cas, ne reprennent pas leur poste, une meilleure rémunération ferait-elle la différence ? Les travailleurs recherchent-ils un travail porteur de sens ou simplement plus d’argent ?
Même avant la COVID, la majorité des travailleurs (35 %) considéraient le sens du travail comme le facteur le plus important de leur épanouissement professionnel, selon une enquête CNBC/SurveyMonkey de 2019 sur le bonheur au travail. Venaient ensuite le salaire (20 %), l’autonomie (18 %), les perspectives d’évolution (15 %) et la reconnaissance (12 %). Une étude de la Harvard Business Review de 2018 révélait que 9 employés sur 10 étaient prêts à sacrifier une partie de leurs revenus à vie pour donner plus de sens à leur travail.
L’argent ne fait pas tout, mais il compte
L’argent n’est certes pas tout, mais personne ne contesterait son importance globale pour le bien-être humain. Ceux qui disposent de revenus suffisants pour couvrir leurs besoins fondamentaux comme la nourriture et le logement sont plus heureux que ceux qui ne gagnent pas un salaire décent. Mais il n’existe pas de corrélation directe entre argent et bonheur. Dans une étude célèbre de 2010, des chercheurs de l’université de Princeton ont interrogé des adultes américains et découvert que, jusqu’à un revenu situé entre 60 000 et 75 000 dollars (en dollars de 2010), l’augmentation des revenus s’accompagnait d’un gain de bonheur, même modeste. Mais au-delà de cette fourchette, la corrélation s’estompe. Il semble qu’une certaine somme d’argent soit nécessaire pour résoudre les problèmes de base qui génèrent stress et malheur : pouvoir payer ses factures, entretenir sa voiture, etc.
En réalité, une étude de 2018 de l’université Purdue, s’appuyant sur des données plus larges du Gallup World Poll, révèle que lorsque les revenus dépassent 105 000 dollars, le niveau de bonheur tend même à diminuer. « Au bout du compte, nous sommes des êtres humains confrontés à des questions existentielles comme le sens de la vie et notre identité », explique Brad Klontz, thérapeute financier et professeur de psychologie à l’université Creighton. « Et ce type de questionnements ne disparaît pas quand on gagne beaucoup d’argent. »
Le bonheur ne fait pas tout non plus
Peut-on donc conclure que les gens se désintéressent de l’argent passé un certain niveau de revenus ? Pas exactement. Si l’argent ne garantit pas le bonheur, il influence la perception qu’ont les gens de leur réussite, de leur sécurité et de la maîtrise de leur existence. L’argent reste donc important, même s’il ne rend pas plus heureux. C’est ce que révèle une nouvelle étude de la Wharton School of Business de l’université de Pennsylvanie. Selon Matthew Killingsworth, chercheur senior à Wharton et auteur de l’étude, l’argent offre aux gens l’autonomie dans leur mode de vie. Les recherches de Killingsworth montrent qu’il n’existe pas de seuil monétaire au-delà duquel l’importance de l’argent diminuerait.
Pendant la pandémie, les revenus ont pu jouer un rôle encore plus important dans le bonheur, précise Killingsworth. « Par exemple, si vous disposez d’un matelas financier, vous pourrez mieux traverser une période de chômage, et si vous occupez un poste bien rémunéré, vous aurez plus de chances de pouvoir télétravailler et conserver votre emploi, autant d’éléments qui vous donnent plus de prise sur votre vie », explique-t-il.
Les employés souhaitent naturellement voir leurs revenus progresser au fil du temps, mais cela ne reflète pas seulement une ambition de richesse matérielle : c’est aussi la reconnaissance du fait que le coût de la vie continue inéluctablement d’augmenter.
Que doivent faire les employeurs ?
Que signifient ces constats pour les employeurs qui doivent attirer et fidéliser les talents ? Les employés accepteront vraisemblablement un poste, ou le conserveront, s’il répond à leurs besoins aussi bien, voire mieux, que les alternatives disponibles. Le bonheur peut jouer un rôle, mais ce n’est pas le seul facteur. L’essentiel consiste peut-être à offrir aux employés ce qu’ils jugent important. Cette approche se complique du fait que tous les employés n’attendent pas la même chose. Les aspirations d’un travailleur de la génération Z peuvent différer de celles d’un membre de la génération X ou d’un baby-boomer.
Les entreprises doivent réfléchir à la façon d’aborder l’évolution globale du monde du travail et repenser leurs programmes de récompenses pour répondre aux besoins changeants d’un large éventail d’employés. Mettre en place un programme de récompenses efficace nécessite une stratégie de récompenses mûrement réfléchie et un système de gestion des rémunérations performant. Cela peut être complété par un logiciel de reconnaissance des employés. Pour en savoir plus sur la façon dont beqom peut vous aider à rendre vos employés heureux et devenir un employeur de référence, contactez-nous pour une démonstration ou un échange.